Le Leu Tropical Surf Team organise cette semaine (9-13 novembre) l’Open Surf Région Réunion Red by SFR, une compétition amicale avec une centaine de compétiteurs réunionnais en shortboard, longboard et bodyboard, dont Johanne Defay, Mathis Crozon, Alice Lemoigne ou encore Laury Grenier, sur le spot emblématique de l’Ile de La Réunion.
C’est une (longue) parenthèse de 17 ans qui se referme. La dernière compétition à St Leu date de juillet 2005 quand Mick Fanning s’était imposé en finale du Rip Curl Pro Search, étape du CT de la World Surf League. La terrible crise requins (25 attaques de 2011 à 2019) et l’interdiction de la pratique promulguée en 2013 avaient mis au ban des compétitions la vague mythique de La Réunion. Jusqu’à cette semaine et le retour tant attendue d’une compétition à St Leu. Elle regroupera une soixantaine de compétiteurs réunionnais, dont certains sont ou ont été sur les tours professionnels, sous la forme d’une expression session en shortboard, longboard et bodyboard. Cette compétition se déroulera sous la surveillance d’un dispositif de sécurité dénommé water patrol validé par l’état et éprouvé depuis 18 mois.
Gilbert Pouzet : « Le bon moment pour nous »
« C’est le bon moment pour organiser une compétition car après 18 mois d’expérimentation, explique Gilbert Pouzet, le président du Leu Tropical Surf Team. Nous souhaitons démontrer deux choses. Il y a premièrement l’engouement que suscite toujours le surf à La Réunion. On est aujourd’hui davantage en gestion de crise qu’en période de crise comme on l’a connue depuis 2011. Pour nous, il s’agit de faire avancer les choses parce qu’à ce jour, seuls deux spots peuvent être ouverts en même temps. Il faut que l’on puisse en ouvrir d’autres pour désengorger Saint-Leu et Trois-Bassins. Deuxièmement, nous souhaitons démontrer à la World Surf League que St Leu et la destination Réunion peuvent de nouveau accueillir des compétitions professionnelles. Nous avons le plaisir d’avoir des représentants de la WSL sur place qui vont pouvoir constater l’efficacité du dispositif pour la protection des surfeurs à St Leu. L’idée est de pouvoir accueillir une compétition de type QS dès l’année prochaine. »
Defay a confirmé
Johanne Defay a confirmé sa présence et se mettra à l’eau avec un lycra pour la première fois depuis a finale WSL de Trestles début septembre. Tout comme Alice Lemoigne, qui revient des championnats de France de surf où elle a obtenu un 7e titre national. Un temps annoncés, Jorgann Couzinet et Maxime Huscenot ne seront finalement pas présents suite à leurs bons résultats sur le Challenger Series du Brésil qui s’est achevé lundi à Rio de Janeiro. Mathis Crozon, David Grainville, Hugo Savalli ou encore Romain Cloitre sont cités parmi les favoris.
Gilbert Pouzet, le président du Leu Tropical Surf Team (au centre), entouré d’Ethel Guiltat, en charge de la logistique (à gauche), Christophe Mulquin, coordinateur de l’évènement (2e à gauche), d’Alain Courtois, directeur de compétition (3e à gauche) et de Cyril Gamin (à droite), responsable sécurité Water Patrol. (Photo FFSurf)
LE PROGRAMME
Un call se fera demain mercredi à 7 heures locales (4h en métropole) pour un probable début de la compétition. « Nous devrions avoir des vagues de 1m20 à 1m50 aux plus grosses séries », explique Alain Courtois, le directeur de la compétition. La houle devrait persister jeudi avant de s’estomper. Un autre train de houle sensiblement de même taille devrait toucher St Leu en fin de semaine. Un autre call sera fait jeudi matin.
LES PARTICIPANTS
Shortboard Open
Cloitre Romain
Allary Christophe
Crozon Mathis
Savalli Hugo
Poulot Matéo
Jannier Lucas
Ayme Raphël
Grainville David
Heer François
Alamelou Louis
Caucanas Olivier
Dubosq Hugo
Fraise Anthony
Doyez Colin
Caron Adrien
Chamula Thomas
Le Coustour Laury
Fock Cheong Thomas
Dubourg Ruben
Barre Jerémy
Herault François
Soutif Yohan
Gonzalves Atilyo
Sidambarom Rodrigue
Brun Raphaël
Guyonneau Yann
Barre Jonathan
De Oliveira Miguel
Plan Corantin
Robert Anthony
Campario Dorian
Gangua Mathieu
Plan Jordan
Riviere Gaetan
Neuch Tom
Michel Lucas
Mallet Kainoa
Ho-Choa Jean
Ravet Mika
Shortboard dames
Defay Johanne
Dereux/Brunet Claire
Legrand Morgane
Davila Camille
Duplain Stéphanie
Ayme Alizée
Fosse Mélanie
Lemoigne Alice
Hollinger Clémence
Legall Swell
Maane Salomé
Dezes Léa
Longboard dames
Lemoigne Alice
Ah Kouene Ophélie
Glasnap Maya
Machado Macy
Dereux/Brunet Claire
Riviere Sarah
Hollinger Clémence
Fosse Mélanie
Jegou Naomie
Ahpet Margaux
Bodyboard Open
Grenier Laury
Secrettand Enzo
Lodeho Clement
Borgomano Damien
Bornarel Cedric
Bornarel Brice
Capony Nicolas
Dargelos Tamanui
Lauthier Milo
Gazzo Jérémie
Thazar Fabien
Giust Christelle
De Pindray Gauthier
Succaud Arthur
Lacouture Julien
Dilasser Marc
Boulanouar Jerôme
Devlamynck Tom
Casanova Arnaud
Cafafa Benjamin
Serre Oscar Oscar
De Lapellin Dumont Yves
Despres Axel
Chapelet Charly
LE FORMAT
La direction de compétition propose un format inédit avec jusqu’à six surfeurs à l’eau en même temps pour 30 à 45 minutes d’expression session. La volonté de l’organisation est d’offrir un spectacle permanent avec beaucoup de vagues prises à la suite. Quatre catégories sont proposées : shortboard Open, shortboard dames, longboard dames, bodyboard Open. Le spot principal est celui de St Leu, le spot de repli est celui de la Tortue (gauche de récif assez courte mais très creuse).
LE DISPOSITIF DE SÉCURITÉ
C’est un des deux dispositifs de sécurité employés à la Réunion pour sécuriser les spots de surf. La Water Patrol est en place depuis décembre 2020 et s’appuie sur plusieurs rideaux successifs du large vers le rivage pour la réduction du risque. Le premier rideau est une pêche de régulation avec des drumlines (bouée avec un appât spécifique) à proximité du spot de surf. Le deuxième rideau est composé de deux jet-skis et d’un semi-rigide qui patrouillent sur le spot. Le troisième, enfin, est l’équipement de protection individuel obligatoire qui envoie des ondes électromagnétiques et protègent les surfeurs. L’autre système de sécurité, utilisé par la Ligue Réunionnaise de Surf, est le Vigies Requins Renforcées avec des plongeurs immergés et des filets de protection déployés sur d’autres zones d’expérimentation que St Leu.